Super Don Juan, papi va se régaler !
Première ouverture avec mon fusil, léger comme une plume.
Donc le matin j'arrive déjà en retard, vu que j'ai une heure de route.
La voiture croise Piero et les copains qui remontent la route à pied, vers le point de départ. Charly voit les fusils et les chiens. Il a compris. La joie de ce petit bout ! rien que pour ça cela valait la peine de passer le permis.
Je ne rejoins pas les autres, ils ont des setters, inutile d'espérer les suivre. Je commence par un chaume en friche, c'est ce que j'ai trouvé de mieux pour mon broussailleur. Il fait son boulot avec enthousiasme, j'entend sa respiration qui fait écho sur le sol.
On remonte lentement vers le plateau. Un lièvre traverse. Charly commence à le courser mais il comprend vite (merci le collier de dressage) que c'est interdit. Plus haut, des perdrix sauvages giclent. Elles nous on vu arriver avant qu'on les aperçoivent. Même pas la peine de tirer. Par contre, le sol en est tout parfumé, ça motive bien le cocker. Deux pigeons passent au-dessus de ma tête. Un tir idéal mais est-ce ouvert ? Dans le doute je m'abstiens. Il faudra revoir la rédaction du réglement intérieur sur le point.
Je passe de l'autre côté du vallon. Les copains sont là. On m'assigne de longer un maïs avec pour mission d'envoyer Charly faire sortir de là tout ce qui bouge.
Au bout de quelque temps, le blondinet fait décoller une poule.
Oh une poule !!! Le temps que je me rappelle que j'ai un fusil sur l'épaule, elle est déjà loin. J'en perd mes cartouches. Oui, j'ai très honte.
Bon, l'honneur écologique est sauf, Piero retrouvera les cartouches plus la poule qu'il a lui-même abattue. Une copine de la survivante, que nous ne retrouverons pas.
Il est midi, retour à la cabane.
Je suis bien contente d'être là, alors on fait une photo souvenir.
Les copains réunis autour de l'apéro puis d'un barbecue.
L'après-midi, c'est grosse chaleur. La terre est desséchée et poussière. La moutarde n'a que quelques feuilles, pareil pour les pois.
Heureusement, la veille, des courageux ont remplis les abreuvoirs pour les oiseaux et les chiens.
On finira par s'écrouler provisoirement le long du bois, bien à l'ombre.
Les betteraves, rachitiques, crissent sous les pas. Elles abritent cependant le seul oiseau que l'on verra de l'après-midi, tiré par Olivier.
Notre territoire sous un beau ciel bleu.
En définitive, peu de coups de feu et peu d'oiseau, mais beaucoup d'amitié .
Vivement quand même le retour du griffon, le Charlinou pour arpenter la plaine c'est plus que limite. En fin de journée, il se promenait, et ne chassait plus.